Les éditions et la librairie Ecart

Ecart Publications

01 janvier 1976
Galerie Ecart, Genève

© Archives Ecart, Genève

Commande passée par la librairie/maison d'édition Other Books & So (Amsterdam) à Ecart Publications, 11 mai 1978
Formulaire Ecart/Books de demande d'informations
Commande passée à Ecart Publications par renvoi de liste
Facture de Printed Matter, New York, envoyée à la librairie Ecart
Rappel de facture de Giancarlo Politi (Flash Art, Milan), 29 juin 1979
Formulaire de distribution de titres de La Mamelle (San Francisco), 21 mars 1976
Commande du Museum of Modern Art, Oxford, à Ecart Publications, 2 août 1978
Facture des éditions Hundertmark, Berlin, 1er novembre 1978

Elisabeth Jobin

En parallèle aux activités de la galerie, qui ouvre ses portes au 6 de la rue Plantamour en décembre 1972, Ecart gère une librairie jusqu’en 1982. Le groupe y distribue des livres d’artistes, des revues et des magazines d’art qu’il prend soin de commander directement chez des éditeurs d’art du monde entier. Il y vend également ses propres productions, éditées sous le label Ecart Publications, principalement des livres d’artistes et des cartes postales. La clientèle est au rendez-vous, et vient parfois de loin, bien que le principal acquéreur de la librairie n’est autre que la Bibliothèque d’art et d’archéologie (BAA), à Genève. La riche collection de livres d’artistes et de revues d’art expérimental conservée par la BAA témoigne aujourd’hui de la qualité du catalogue de la librairie Ecart durant la seconde moitié des années 1970.

Les archives administratives Ecart regroupent, parfois indistinctement, les documents relatifs aux trois pôles d’activités d’Ecart : la galerie, la librairie et la maison d’édition. Commandes, factures, demandes de distribution de livres ou de magazines d’art, ce sont au final des centaines de dossiers, de bulletins de transactions, de copies carbones, de listes et de carnets qui sont classés dans les quatorze boîtes d’archivage déposées à Genève. Ces documents nous aident aujourd’hui à reconstituer le réseau mondial de l’art alternatif et de réunir les noms de ses principaux protagonistes. Ils permettent en outre d’évaluer l’importance d’Ecart dans le contexte de l’art informel, et ainsi d’affirmer que l’arcade genevoise était l’un des centres européens les plus actifs dans le domaine de la diffusion des livres d’artiste.