Organiser son exposition à la Galerie Ecart

Galerie Ecart

24 juin 1976
Galerie Ecart, Genève

© Archives Ecart, Genève

Plan de l’exposition "TÓTalJOYS" d’Endre Tót (dessin : John M Armleder), qui réunissait les photographies des performances d’Endre Tót à la Galerie Ecart, du 24 juin à fin juillet 1976.
Carton de l'exposition "TÓTalJOYS" d’Endre Tót (recto/verso) à la Galerie Ecart du 24 juin à fin juillet 1976, avec les photo de la performance que l'artiste a exécutée à Genève les 11 et 12 juin 1976.
Partition (recto) de la performance qu'Endre Tót a exécutée à Genève avec le groupe Ecart les 11 et 12 juin 1976 en vue de sa seconde exposition personnelle à la Galerie Ecart.
Partition (verso) de la performance qu'Endre Tót a exécutée à Genève avec le groupe Ecart les 11 et 12 juin 1976 en vue de sa seconde exposition personnelle à la Galerie Ecart.
Photographie documentant la performance "TÓTalGLADNESSES on the Street" qu'Endre Tót a exécutée à Genève avec le groupe Ecart, les 11 et 12 juin 1976, en vue de sa seconde exposition personnelle à la Galerie Ecart. Ici, devant la Galerie Ecart au 6 de la rue Plantamour.
Photographie documentant la performance "TÓTalGLADNESSES on the Street" qu'Endre Tót a exécutée à Genève avec le groupe Ecart, les 11 et 12 juin 1976, en vue de sa seconde exposition personnelle à la Galerie Ecart. Ici, au bord du lac Léman à Genève.
Photographie documentant la performance "TÓTalGLADNESSES on the Street" qu'Endre Tót a exécutée à Genève avec le groupe Ecart, les 11 et 12 juin 1976, en vue de sa seconde exposition personnelle à la Galerie Ecart. Ici, John M Armleder et Claude Rychner du groupe Ecart tiennent la pancarte imaginée par Endre Tót.
Plan dessiné et envoyé par Anthony McCall à la Galerie Ecart en préparation de son exposition "Re-constructing the Missing Photograph" d'Anthony McCall (dans le cadre de: "Sarah Charlesworth, Joseph Kosuth et Anthony McCall, «Préface» International Local", en collaboration avec le Centre d’art Contemporain, Genève), le 15 juin 1978.
Lettre accompagnant l'envoi du plan de l'exposition d'Anthony McCall à la Galerie Ecart, en vue de son exposition "Re-constructing the Missing Photograph" (dans le cadre de: "Sarah Charlesworth, Joseph Kosuth et Anthony McCall, «Préface» International Local", en collaboration avec le Centre d’art Contemporain, Genève), le 15 juin 1978
Carton d'invitation à l'exposition "Re-constructing the Missing Photograph" d'Anthony McCall (dans le cadre de: "Sarah Charlesworth, Joseph Kosuth et Anthony McCall, «Préface» International Local", en collaboration avec le Centre d’art Contemporain, Genève) à la Galerie Ecart, du 21 septembre au 15 octobre 1978.
Extraits d'une lettre de Ruedi Schill à John Armleder, le 1er septembre 1977, en vue de l'exposition de l'artiste lucernois "Photoworks, Prints, Film-Installation", à la Galerie Ecart, du 28 septembre au 18 octobre 1977.
Extraits d'une lettre de Ruedi Schill à John Armleder, le 1er septembre 1977, en vue de l'exposition de l'artiste lucernois "Photoworks, Prints, Film-Installation", à la Galerie Ecart, du 28 septembre au 18 octobre 1977.
Extraits d'une lettre de Ruedi Schill à John Armleder, le 1er septembre 1977, en vue de l'exposition de l'artiste lucernois "Photoworks, Prints, Film-Installation", à la Galerie Ecart, du 28 septembre au 18 octobre 1977.
Affiche de l'exposition de Ruedi Schill "Photoworks, Prints, Film-Installation", à la Galerie Ecart, du 28 septembre au 18 octobre 1977. L'image qui l'illustre est tirée d'une oeuvre vidéo de Schill, "Nord-Süd-Est", projetée en première lors du vernissage de l'exposition à Genève.

Elisabeth Jobin

Le groupe Ecart n’a pas systématiquement documenté les expositions présentées dans sa galerie de la rue Plantamour, à Genève. Bien qu’il soit aujourd’hui possible de réunir l’ensemble des cartons d’invitation produits par le groupe en amont des évènements qu’il organisait, les prises de vues des expositions, des performances ou des vernissages sont en revanche plus rares. C’est pourquoi la correspondance échangée avec les artistes constitue une documentation précieuse : il arrive d’y trouver des plans d’accrochage, ou encore les descriptions détaillées de leur projet d’exposition. En voici trois exemple.

Tout d’abord, celui de la seconde exposition d’Endre Tót à Ecart, TÓTalJOYS, en juin 1976. L’artiste, alors établi à Budapest, était parvenu à obtenir un visa de voyage pour la Suisse au bout de difficiles démarches administratives. Son projet TÓTalGLADNESSES on the Street, entièrement réalisé à Genève, témoigne ainsi de sa joie à pouvoir conduire une action artistique dans l’espace public, alors qu’il était confronté à une censure quotidienne dans son pays natal. Cette performance, exécutée dans les rues de Genève (et dont nous reproduisons ici les instructions) a été amplement photographiée et filmée par le groupe Ecart, qui a ensuite exposé les prises de vue dans sa galerie et les a reproduites dans un livre d’artiste.

Ruedi Schill a, pour sa part, entretenu de nombreux rapports avec le groupe Ecart. Non seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant que gérant du petit espace alternatif APROPOS, à Lucerne, qui existe encore aujourd’hui, et qui a accueilli les expositions des membres d’Ecart à plusieurs reprises. Dans la lettre que nous reproduisons ici, il détaille l’accrochage de son exposition Photoworks, Prints, Film-Installation, qui s’est tenu à Ecart du 28 septembre au 18 octobre 1977. Bien plus que son contenu lui-même, c’est le ton informel de la lettre qui retient l’attention : il rend compte de « l’économie » de l’amitié qui avait court à Ecart, une galerie dont la programmation réunissait des artistes expérimentaux dont l’état d’esprit était proche de celle du groupe.

L’exposition d’Anthony McCall à Ecart demeure quant à elle assez mystérieuse, malgré le plan détaillé envoyé par l’artiste. Initulée Reconstructing the Missing Photograph, elle avait été organisée dans le cadre de l’exposition Sarah Charlesworth, Joseph Kosuth et Anthony McCall, « Préface » International Local, en collaboration avec le Centre d’art Contemporain, qui occupait alors les locaux contigus à ceux d’Ecart. Plus que l’exposition elle-même, la lettre et le plan de McCall sont révélateurs de ses méthodes de travail, de sa précision et de sa capacité à mettre ses œuvres en espace. Les dessins signés de la main de cet artiste, qui emploie essentiellement des médiums immatériels, sont en outre rares, ce qui rend ce document d’autant plus précieux.