Circulaires Ecart

Groupe Ecart

01 octobre 1976
Galerie Ecart, Genève

© Archives Ecart, Genève

Lettre 1, automne 1976, recto
Lettre 1, automne 1976, verso
Lettre 2, novembre 1976, recto
Lettre 2, novembre 1976, verso
Lettre 3, mai 1977, recto
Lettre 3, mai 1977, verso
Lettre 4, septembre 1977, recto
Lettre 4, septembre 1977, verso
Lettre 5, octobre 1977, recto
Lettre 5, octobre 1977, verso
Lettre 6, décembre 1977, recto
Lettre 2, décembre 1977, verso
Lettre 7, février 1978, recto
Lettre 7, février 1978, verso
Lettre 8, octibre 1978, recto
Lettre 8, octibre 1978, verso

Elisabeth Jobin

Dès l’automne 1976 et durant deux ans, le groupe Ecart publie huit lettres d’information adressées à son réseau postal. On y trouve des indications sur les expositions que le groupe organise dans sa galerie de la rue Plantamour, des précisions sur son catalogue de publications ainsi que sur les manifestations auxquelles Ecart prend part en dehors de Genève. Si ces circulaires sont de précieux témoins de la programmation hétéroclite d’Ecart, elles ne sont pas pour autant à prendre au pied de la lettre : y sont en effet mentionnées un nombre important de performances et d’expositions n’ayant jamais eu lieu (Anthony McCall, Carolee Schneeman) ou encore de publications restées au stade de maquettes (Al Souza, Nicole Gravier, Robert Filliou, Art & Communication marginale vol.2, etc.). Les archives Ecart regorgent ainsi de projets non réalisés, le groupe cultivant les ébauches et les débuts sans pour autant ressentir l’obligation de mener tous ses projets à aboutissement. En ce sens, Ecart est fidèle à l’adage de Robert Filliou, « bien fait, mal fait, pas fait », au fondement du « principe d’équivalence » observé par les artistes de la mouvance Fluxus.

Ces lettres, qui aident à dresser une chronologie des activités du groupe, permettent également de situer Ecart sur la scène de l’art contemporain genevois. Elles annoncent en effet les manifestations organisées par les espaces d’art alternatifs qui lui sont proches, tels que les galeries Marika Malacorda ou Gaëtan, ou encore le Centre d’art Contemporain, qui occupe des locaux contigus à ceux d’Ecart dès l’automne 1977. La lecture de ces circulaires rend ainsi évidente la solidarité entre les lieux autogérés de la ville : leurs programmations se répondent, et c’est ensemble qu’ils pallient le manque de visibilité accordé à la création contemporaine dans les institutions genevoises de l’époque.